Devenir guérisseur en un weekend, vraiment ?

Depuis de nombreuses années, se crée un débat sur internet, dans les livres ou les médias, entre les différents maîtres, pour savoir s’il est possible de devenir guérisseur en quelques leçons, ou s’il s’agit d’un travail long et profond, qui demande une implication et une discipline importante.

D’un côté, nous trouvons les enseignants qui promettent de faire de vous des guérisseurs ou des chamanes en un week-end seulement. Et de l’autre, des maîtres qui vous proposent un accompagnement, souvent sur plusieurs années et qui nécessitent parfois de se couper totalement du monde.

J’ai rencontré des gens se disant guérisseurs, alors qu’ils n’avaient suivi que quelques heures d’Access Bars et un autre qui a dû rester plusieurs mois isolé, sans voir personne, avant de pouvoir même débuter sa formation de chamane. Entre ces deux extrêmes, nous trouvons tout un panel de formations de durées et de difficultés différentes.

Mais qui donc a raison ? Ceux qui disent qu’il est inutile de passer toutes ces années à apprendre, alors que nous pouvons devenir d’excellents guérisseurs, en quelques instants, ou ceux qui prétendent qu’il est impossible de réellement accompagner les autres sans avoir accompli ce long travail personnel ?

Et surtout qu’est-ce qui est vrai en ce qui concerne les âmes incarnées particulières ?

c’est ce que nous allons essayer de décripter dans cet article.

Qu’est-ce qu’un guérisseur ?

Avant d’aller plus loin dans le débat, il est nécessaire de définir ce qu’est un guérisseur pour nous, tout comme il est nécessaire que vous définissiez ce qu’est un guérisseur pour vous.

Est-ce que l’on peut considérer comme un guérisseur toute personne qui utilise ses capacités pour accompagner les autres vers la santé ?

Ou est-ce que, pour être guérisseur, il faut maîtriser certains outils, certaines techniques ?

Ou peut-être qu’il faut être capable de certaines prouesses ?

Ou avoir avoir un minimum d’expérience ?

On comprend bien qu’en fonction de la réponse à cette question, plus ou moins de personnes peuvent se dire guérisseurs, chamanes, énergéticiens…

Quelqu’un qui discute avec les esprits est-il un chamane ? Un fou ? Ou une personne qui discute avec les esprits…

Mon expérience personnelle

Je me souviens encore bien, il y a quelques années, lors d’un moment où je m’entretenais avec Pachamama pendant une méditation. Je ne sais plus comment nous étions arrivés au sujet du chamanisme que j’étudiais à ce moment.

Avec ma modestie habituelle, vraie ou fausse, je lui disais que je n’étais pas encore chamane. Elle m’a alors répondu que j’étais chamane. Pour elle, un chamane était une personne qui aidait, accompagnait les autres, les guérissait grâce à la puissance des esprits et des mondes subtils.

À l’époque j’avais déjà accompagné plusieurs personnes vers la santé grâce aux esprits et à des remèdes plus “matière”. Il était donc logique que selon cette définition je puisse me nommer chamane. Pourtant, vu le peu d’expérience que j’avais dans le domaine, m’appeler ainsi ferait bondir à juste titre la plupart des chamanes.

Tout est une question d’ego

En réalité, il s’agit surtout là d’une question d’étiquettes posées par l’ego. S’il est possible de devenir guérisseur en quelques jours, les maîtres qui ont mis des années à développer leur art peuvent avoir de la difficulté à avaler le morceau. D’un autre côté, si tout le monde pouvait devenir guérisseur aussi facilement, la médecine moderne n’aurait pas eu besoin d’être développée.

Selon nous, le principe n’est pas de savoir si on peut porter l’étiquette de guérisseur ou de chamane, mais si on peut accompagner les personnes grâce à nos talents naturels ou ceux qu’on a développés au cours des années.

N’oublions pas que la plupart des âmes se sont réincarnées déjà depuis de nombreuses vies. Qui sait combien d’années elles ont passé à apprendre, développé et améliorer leurs compétences dans la guérison.

Finalement, quelqu’un qui a étudié pendant cinq années et s’énerve parce qu’une personne propose de faire les mêmes choses qu’elle après quelques jours d’apprentissage devrait peut-être, au contraire, le respect à une âme qui a étudié de différentes guérisons pendant une centaine de vies.

Un petit nombre de guérisseurs ou beaucoup d’adeptes

Ce qui se cache souvent derrière ce débat est une simple question de position dans la société.

Les personnes qui disent que le chemin pour devenir chamane ou guérisseur est très compliqué et prend beaucoup de temps s’assurent qu’il y aura, à la fin, très peu d’élus.

D’un autre côté, les maîtres qui proposent de devenir guérisseur en un week-end sont certains d’avoir beaucoup d’élèves, bien plus que ceux qui disent que ce sera un travail long et laborieux.

Nous sommes dans une société où nous attendons que tout soit facile. Il est donc normal que les gens soient attirés par les méthodes qui leur demandent peu d’investissement. D’un autre côté, le développement de notre accès à la connaissance et les modifications du monde rendent également plus aisés les apprentissages et la maîtrise des énergies.

Être cohérent

Ce qui est avant tout important est de rester cohérent avec soi-même. Bon nombre de personnes qui se disent guérisseurs après un week-end de formation n’iraient jamais chez un guérisseur qui n’aurait fait qu’un week-end de formation. Ils auraient beaucoup de difficultés à le penser efficace et professionnel.

Si, honnêtement, vous iriez chez un thérapeute qui aurait suivi uniquement telle formation courte pour devenir guérisseur, alors il est probable que cette formation puisse vous apporter des bienfaits et qu’elle vous transforme en guérisseur, en tout cas dans votre échelle de valeur. Dans le cas contraire, et si vous suivez cette formation et vous appelez guérisseur, vous n’êtes pas cohérent. Il est alors très probable que votre efficacité s’en ressente.

Réveiller les dons cachés en soi

Souvent, les différents guérisseurs et chamanes se réclament de grandes lignées (soit par ascendant direct, soit parce que leur maître appartient à cette lignée). Il est probable que les âmes ayant vécu un grand nombre de réincarnation sur terre et appartenu à certaines de ses lignées. Ces dons de guérisseur appartiennent à l’âme, il est donc logique que ces personnes possèdent des capacités dont elles n’ont pas conscience.

Dans ces conditions, apprendre à devenir guérisseur est avant tout un chemin pour retrouver les capacités que nous avons déjà en nous. Ce chemin peut ne prendre que quelques instants ou toute une vie. Cela dépend d’énormément de facteurs intérieurs et extérieurs.

Il n’y a donc pas de logique à dire qu’il faille passer tant ou tant de temps à étudier pour utiliser ses capacités de guérisseur. D’un autre côté, plus on va apprendre, expérimenter et découvrir ses capacités, plus nos possibilités d’accompagner les autres se développeront.

Âmes incarnées particulières et guérisseur

Le cas des âmes incarnées particulières est unique. En effet, comme elles se sont généralement, rarement ou jamais réincarnées sur Terre, elles n’auront pas les différentes connaissances liées aux lignées de guérisseurs. Il ne s’agit donc pas, pour elles, de réveiller ces connaissances.

D’ailleurs, les âmes incarnées particulières ont souvent beaucoup plus de difficultés pour développer des talents de guérisseurs ou de chamanes en utilisant les voies classiques.

Sur un autre plan, les âmes incarnées particulières ont accès à des capacités et des technologies de lumière uniques. Ceux-ci en fait potentiellement des guérisseurs extrêmement puissants, à condition de savoir développer leurs talents naturels.

L’étiquette de « guérisseur » ou de « chamane » ne veut presque plus rien dire pour une âme incarnée particulière. En effet, un avatar pourrait passer des années à se former sans être réellement un guérisseur. D’un autre côté, il pourrait accompagner les personnes de manière extrêmement efficace, juste en laissant transparaitre sa vraie nature.

Être soi au-delà des étiquettes

Notre monde, gouverné par l’ego, aime les définitions et les étiquettes. Nous aimons pouvoir placer les choses et les gens dans des petites cases. Cependant, au niveau des énergies, ce mécanisme ne fonctionne pas. Les énergies sont faites pour changer, se transformer, bouger, elles répondent rarement à une simple définition.

Cela signifie que si vous souhaitez réellement travailler dans les énergies, comme une âme incarnée particulière, il est important de sortir du besoin de mettre des étiquettes.

Chaque définition peut changer d’une personne et d’un instant à l’autre, elles ne signifient donc pas grand-chose de concret. Il vaut mieux se concentrer simplement sur ce que l’on est.

Peut-être suis-je un guérisseur, peut-être pas.

Peut-être un chamane, peut-être autre chose. Peu importe ! L’essentiel, c’est d’être soi-même et d’agir avec son cœur.

Amicalement vôtre,

Wanderer