Comment gérer son besoin de reconnaissance

Le besoin de reconnaissance est un des besoins fondamentaux de l’être humain. Selon la pyramide de Maslow, il vient après les besoins physiologiques, de sécurité et d’appartenance, mais, dans notre société où ces besoins sont souvent comblés, l’estime, la reconnaissance et la confiance sont au centre de ce qu’on veut vivre.

C’est particulièrement important pour le cheminement spirituel car les besoins d’accomplissement viennent seulement lorsque notre demande de confiance en nous est remplie. Et pour pimenter encore le travail, beaucoup de personnes qui suivent un chemin spirituel se perdent dans la recherche de la reconnaissance au travers des autres en oubliant que le plus important est à l’intérieur: leur Conscience, leur Soi supérieur.

Cet article va éclairer la manière qui est, selon nous, la meilleure pour nous permettre de sortir de ce piège sans fin et en finir avec ce besoin de reconnaissance venant de l’autre.

Cet article est écrit dans le cadre du carnaval d’articles inter blogueurs organisé par le blog “developpersaconfiance.com” qui a plein d’articles très intéressants pour les AIP en manque de confiance.

Qu’est-ce que le besoin de reconnaissance ?

Un besoin de reconnaissance est une nécessité de recevoir une validation de notre entourage, principalement des gens que nous respectons ou dont nous avons peur. Il ne s’agit souvent pas d’une recherche d’admiration. Des compliments vides ne nourriront jamais une personne en manque de reconnaissance. Ce dont elle a besoin est que l’autre fasse des actions qui lui montrent combien son travail ou sa présence sont importants.

En réalité, un manque de reconnaissance est surtout un manque de reconnaissance envers soi-même et par là même un manque de confiance en soi.

Le problème, c’est que la reconnaissance externe ne pourra jamais combler notre manque. On pourrait recevoir toute la reconnaissance du monde qu’on serait toujours en souffrance. Chercher des solutions à l’extérieur ne nous apportera donc qu’un soulagement passager.

Quelles sont les racines du besoin de reconnaissance ?

Le bébé

Pour la plupart d’entre nous, le besoin de reconnaissance vient de notre enfance. Un enfant en bas âge est dépendant de ses parents ou d’autres adultes pour sa survie. Lorsqu’il a un problème, il doit crier jusqu’à ce qu’une personne vienne l’aider.

Notre cerveau est programmé pour relier deux événements qui se déroulent au même moment. Il lie donc naturellement le fait de crier et qu’on s’occupe de nous, qu’on nous aime. Mais il suffit que personne n’ait répondu rapidement à notre appel, même qu’une fois, pour que s’insinue le doute sur notre possibilité d’être entendu et aimé.

Nous allons alors commencer à tester la reconnaissance de nos besoins en appelant nos parents à des moments où il leur est difficile de venir. À chaque fois qu’ils mettront du temps à arriver, le doute augmentera.

L’enfance

En tant que nourrisson, nous n’avons pas de problème de confiance en nous-mêmes si nous engrammons le doute d’être aimés et entendus. Mais, dès que nous grandissons, nous rencontrons des difficultés et commençons alors à douter de nos capacités à les surmonter et nos éducateurs (parents, enseignants…) ont plutôt tendance à nous imposer leurs croyances et leurs injonctions, ne facilitant pas la construction de notre propre schéma de vie et notre regard intérieur.

Nous cherchons alors à nous rassurer grâce au regard des autres. D’abord nos parents, nos éducateurs puis nos pairs. L’équilibre peut être rompu soit si nous ne recevons pas cette reconnaissance de nos capacités, soit si nous la recevons de manière à ce que nous restions dépendants de le reconnaissance des autres pour avoir confiance en nous.

L’adolescence

L’adolescence est l’époque de doute par excellence. Notre esprit, notre cerveau et notre corps quittent l’enfance pour atteindre peu à peu l’âge adulte. L’état émotionnel devient démultiplié par l’arrivée en force des hormones et, le cerveau devenant mature à 25 ans se retrouve sous l’emprise, bien connue, des envies.

Tout manque de confiance existant est alors surmultiplié. Nous allons avoir besoin de plus en plus de la reconnaissance des autres pour combler ce manque de confiance en nous. De plus, comme c’est un âge où nous nous séparons de nos parents, leurs encouragements n’ont plus la même valeur. Nous avons principalement besoin de la reconnaissance de nos pairs ou d’enseignants plus âgés qui nous montrent la voie.

Nos pairs se trouvant dans le même cas, sont souvent incapables de nous donner ce dont eux-mêmes manquent. La solution trouvée par beaucoup est de se moquer des plus faibles. Cela a trois avantages :

  1. Nous gagnons de la reconnaissance en nous moquant des autres (du moins nous le croyons)
  2. L’attention est détournée de nous afin que personne ne voit que nous n’avons pas confiance
  3. Personne n’osera nous embêter par peur qu’il lui arrive la même chose

Adulte

Les doutes engrammés durant le stade du nourrisson, de l’enfance et l’adolescence nous poursuivent à l’âge adulte. Enfouis dans notre inconscient, nous oublions souvent d’où nous vient notre manque de confiance. Nous savons juste que nous en manquons. Notre besoin de reconnaissance de la part des autres est là pour nous rassurer sur nos propres capacités.

Accepter son besoin de reconnaissance : dans le milieu spirituel

Un point majeur qui bloque généralement les avancées spirituelles est le refus d’écouter notre besoin de reconnaissance. En effet, cette nécessité est souvent très mal vue dans les milieux spirituels et du développement personnel. Les personnes qui montrent qu’elles (re)cherchent la reconnaissance sont généralement critiquées et mises de côté.

Pourtant, la plupart des personnes qui avancent sur ce chemin, surtout au début, sont à la recherche de confiance et de reconnaissance.

Qui n’est pas allé à un stage de développement personnel sans en attendre de gagner un peu de confiance en soi ? Et qui n’a jamais eu envie de raconter à sa famille, ses amis, ses proches tout ce qui lui arrive dans son évolution spirituelle ?

Comme tout ce que nous refusons de voir en nous, ne pas accepter notre besoin de reconnaissance représente un blocage à notre évolution. Il est donc primordial d’accepter ce besoin, si nous le ressentons. Cela nécessite d’être parfaitement honnêtes avec nous-mêmes.

Ne pas être esclave de son besoin de reconnaissance

D’un autre côté, il ne s’agit pas d’être esclave de notre besoin de reconnaissance. Une fois que nous avons accepté ce besoin, nous pouvons nous en détacher. En effet, tout besoin freine notre évolution, car il représente un attachement généralement lié à une peur de ne pas pouvoir le combler.

La possibilité classique pour s’en défaire consiste à rechercher et équilibrer tous les traumatismes qui nous ont amenés dans cet état. Cela demande souvent des années d’introspection et de thérapie.

Il existe heureusement des méthodes plus rapides et directes pour se sortir de ce besoin de reconnaissance. Elles nécessitent cependant une parfaite honnêteté avec soi-même, ses faiblesses et ses différents besoins. Voici la meilleure astuce, selon nous, pour les aspirants spirituels qui ont déjà une habitude du travail sur eux-mêmes et de la méditation. Si ce n’est pas votre cas, nous vous conseillons de lire les autres articles présentés sur ce blog (savoir si je suis un starseed ou une âme incarnée particulière) ou sur d’autres afin de vous familiariser à votre être intérieur. Vous pouvez également regarder des vidéos ou suivre des formations.

La reconnaissance de soi-même

Le besoin de reconnaissance des autres vient d’un manque de reconnaissance pour soi-même. Le moyen le plus direct, qui vous servira dans le temps même si ce n’est pas le plus facile, est de reconnaître sa propre valeur.

Dans l’école de la pensée positive, la méthode consiste à se répéter en boucle combien on est une personne formidable. Bien exécutée, cette approche peut être efficace mais, la plupart du temps, nos conditionnements inconscients démontent et détruisent ces affirmations positives.

On peut également nettoyer toutes les croyances qui nous empêchent d’avoir accès à notre centre où peut se développer notre estime de nous-mêmes, nous bloquant alors dans la dépendance de la reconnaissance des autres. Mais c’est généralement un travail sans fin, d’autant plus que nous rajoutons souvent des éléments à nettoyer tout au long de notre vie.

Contempler l’être divin en soi

Dans une démarche spirituelle, il est aussi possible de simplement reconnaître l’être divin en nous afin de sortir du jeu de l’ego. Notre ego veut se sentir reconnu car il se sent petit, limité. La Conscience pure, le divin en nous, n’est pas concernée par ces limitations.

Qui imaginerait un dieu à la recherche de reconnaissance ? Si nous sommes des enfants de Dieu et des dieux nous-mêmes, chercher l’approbation des autres n’a pas de sens.

Reconnaître notre besoin de reconnaissance

Comme nous l’avons expliqué plus haut dans cet article, beaucoup de personnes refusent d’accepter qu’elles ont besoin de reconnaissance. Hors, il est impossible de nettoyer ce dont on n’a pas conscience, dont on ne veut pas accepter l’existence. Un ressenti enterré ne meurt jamais.

La première étape est donc de se regarder dans une glace avec honnêteté en observant les moments de sa vie où on a eu besoin de la reconnaissance des autres (qu’on l’ait reçue ou pas). On peut s’aider en cherchant les fois où on s’est senti mal après la réaction d’un proche, quand on a eu l’impression de ne pas être entendu. Chaque moment de souffrance peut être une occasion de découvrir ce qui nous bloque.

Il n’est pas forcément nécessaire de tout creuser en détail, juste de prendre conscience d’où nous en sommes par rapport à ce besoin de reconnaissance.

Je suis un être divin

Les personnes qui pratiquent la spiritualité depuis un certain temps savent généralement que nous sommes tous des êtres divins. Nous sommes des enfants de Dieu et donc des dieux également. En incarnant pleinement ce fait, mon besoin de reconnaissance, mais aussi de juger ou de culpabiliser n’aura plus de raison d’être.

La méditation de la lumière divine

Voici une méditation que vous pouvez faire pour vous aider à vous connecter à votre part divine et ainsi ne plus avoir le même besoin de reconnaissance.

Vous pouvez la réaliser pendant votre méditation normale. Avec un peu d’entraînement, elle est aussi réalisable dès qu’on en a besoin au cours de sa journée. Voici comment procéder

  • Entrer en méditation ou prendre simplement 3 grandes respirations
  • Chanter le mantra : “Waheguru(<- le lien vous amène vers Youtube) à haute voix ou dans votre tête pendant quelques secondes ou minutes. Ce mantra aide à reconnaître le divin en soi.
  • Imaginer qu’un double lumineux de vous sort de votre corps et vient en face de vous
  • Ce double change de forme pour devenir votre moi divin. Ne pas essayer de contrôler ce à quoi il ressemble, juste observer calmement la transformation
  • À l’inspiration, fusionner avec cette image, sentir comme vous êtes cette partie divine
  • Se laisser pénétrer par la joie, l’amour et la grâce
  • Chanter à nouveau le mantra “Waheguru
  • Continuer sa méditation ou revenir à la réalité

Dans la journée, vous pouvez répéter au moins 3×21 fois l’affirmation suivante (ou une variation) : Je suis un être divin parfait. Moi seul suffit.

Au début, il y a une forte probabilité que vous ne vous sentiez pas complètement divin, c’est normal. Notre ego cherche à nous maintenir dans notre position de faiblesse pour nous “protéger”. Cependant, à force de répéter l’exercice, vous vous sentirez de plus en plus libérés de votre besoin de reconnaissance.

Ne pas rentrer dans le jeu de l’ego spirituel

Le piège serait de tomber dans le jeu de l’ego spirituel. Ce dernier va commencer à nous murmurer que nous sommes extraordinaires, que nous devrions montrer à tous comme nous sommes fantastiques… Pour obtenir de la reconnaissance.

Je ne dis pas qu’il ne faille pas montrer aux autres son cheminement, cela peut les aider dans le leur. Cependant, si on attend un retour de l’autre, de l’admiration ou simplement un merci, nous sommes dans l’ego spirituel. De même, si nous ne nous sentons pas à la hauteur ou inutilement modestes. Ce n’est pas grave. Il suffit de revenir à sa Conscience divine pour qu’il s’efface également peu à peu.

Tout confier à la lumière

Chez beaucoup de personnes, surtout celles qui sont engagées dans un travail de développement personnel, le besoin de reconnaissance est plus une habitude qu’une vraie nécessité. Même si nous n’en avons plus vraiment besoin, notre mental continue à l’exprimer tant il en a pris l’habitude. Il n’est donc pas facile de s’en sortir, même en se considérant comme un enfant de Dieu.

Pour casser une mauvaise habitude, il est conseillé de la remplacer par une autre au lieu de tenter de l’enlever. La nature détestant le vide, elle essaiera de conserver les habitudes que l’on a plutôt que de rester sans rien.

Une bonne habitude à prendre est de tout confier à la lumière ou à sa divinité intérieure. Dès que nous avons le besoin que les autres reconnaissent nos qualités, nos faiblesses, nos réalisations, nos difficultés, nous pouvons prendre l’habitude de nous concentrer sur notre divinité intérieure (vous pouvez utiliser l’exercice présenté plus haut) et de lui confier tout ce que nous ressentons.

À force, notre inconscient va en prendre l’habitude. Au lieu de se plaindre ou de vouloir faire reconnaître ses qualités, il va simplement tout abandonner à notre part divine. Nous pourrons ainsi peu à peu lâcher l’habitude de chercher la reconnaissance chez l’autre.

Être soi tout simplement

L’objectif final de ces exercices est de nous apprendre à être simplement nous, sans avoir besoin d’attendre que l’autre nous reconnaisse. L’humain étant un animal social, notre premier réflexe, comme enfant, a été d’attendre l’approbation de nos éducateurs et de nos semblables. Par là-même, nous avons souvent oublié que nous sommes des êtres parfaits et qu’être nous suffit.

L’exercice proposé dans cet article vous aidera à retrouver la conscience de votre part divine et ainsi à vous détacher du besoin de reconnaissance.

Et vous ? Ressentez-vous ce besoin de reconnaissance ? Est-ce que vous avez mis en place des outils au quotidien pour vous aider à vous reconnaître ?

Amicalement vôtre,

Wanderer & Bhân

2 Thoughts on “Comment gérer son besoin de reconnaissance

  1. « Être soi même » est un bon conseil car ça ne sert à rien de vouloir changer pour plaire aux autres, il n y aura jamais 100% de satisfaction !

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