Le drama

Qu’est-ce que le drama ?

C’est le fait de dramatiser, surenchérir émotionnellement, les événements de la vie.

Ça peut être aussi bien ceux qui nous arrivent, ceux dont nous sommes témoins ou ceux dont on nous parle.

Faire un drame d’une chose sur laquelle on n’a pas d’avis

” Tu sais que Jean a quitté sa femme pour s’installer avec sa secrétaire qui a vingt ans de moins que lui ? “

” Non pas possible ! Le sa***d ! Je le savais !

Soyons honnête, la plupart des fois, on se moque de ce qui arrive à ces personnes.

Cela ne veut pas dire que nous ne les aimons pas, juste qu’il s’agit de leur vie et non de la nôtre.

Mais on rajoute de l’émotion et de l’émotion et de l’émotion… jusqu’au point où la situation nous touche personnellement. On en fait une affaire personnelle, alors qu’à l’origine, elle ne nous concernait pas.

Notre ego et notre mental surenchérissent à qui mieux mieux en prétendant que la situation est terrible alors que nous la percevons seulement comme terrible.

Rajouter du drame à une situation banale

Même quand nous avons nous-même un problème, au fond il n’est souvent pas aussi grave que nous voulons nous le faire croire.

Une fois qu’il est passé, on se demande souvent pourquoi on s’est autant pris la tête.

Imaginons que nous manquons un contrat à cause d’une erreur. C’est embêtant, mais il y en aura d’autres. Pourtant, nous allons souvent augmenter le drama jusqu’à nous en vouloir, à s’énerver, crier jusqu’à s’auto-saboter dès qu’une occasion se présente.

Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de situations difficiles. Juste qu’en général, il n’est pas utile de rajouter de l’émotionnel pour les rendre encore pire.

Pourquoi va-t-on dans le drama ?

Que serait ma vie sans drama ?

Si nous enlevions le drama de notre vie, nous croyons que plus grand chose ne nous ferait réagir. Que nous n’aurions plus d’avis sur les événements de la vie.

Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste la vie.

Du coup, ça donne l’impression que plus rien ne se passerait, que la vie serait morne et vide.

Peut de personnes aiment le vide, alors ils le remplissent avec du drama. Mais est-ce que ma vie serait vraiment du vide ?

Effets des émotions fortes

Tout le monde connaît les effets des sensations fortes sur nous, prenons l’exemple le plus parlant : lorsqu’on va à la fête foraine et qu’on monte dans un grand huit.

Le drama a le même effet sur nous.

Lorsque nous vivons des émotions fortes, des neurotransmetteurs et des hormones comme la noradrénaline ou les endorphines sont sécrétés dans notre cerveau et notre corps.

Sous l’effet de ces substances, du sucre est relâché dans le sang, ce qui nous permet de nous sentir rassuré et aimé. Exactement comme quand on mange une glace succulente ;-p

Elles vont également donner des instructions pour diminuer nos douleurs et nous permettre de nous sentir plus euphoriques.

Accro aux émotions fortes

On connaît l’effet addictif du sucre et les endorphines sont les neurotransmetteurs sont l’effet est activé par les opiacés.

Pas étonnant donc de voir un grand nombre de personnes accros au drama. Ils ont besoin de leur shoot de tous les jours.

Un choix à faire

Tout dépend de ce que je veux vivre vraiment. Une pièce de théâtre dramatique sans drame n’a pas d’intérêt, mais une comédie légère ou un documentaire n’en ont pas besoin pour nous divertir.

Le drama n’est ni bon ni mauvais. Il nous nourrit autant qu’il nous détruit, il apporte dans notre vie la base émotionnelle dont nous croyons avoir besoin.

Le but n’est pas forcément d’en sortir si on ne le désire pas, juste de ne plus être dépendant de ce flux émotionnel qui nous épuise et nous manipule. Ou alors l’être en conscience. Nous amuser de ce qui nous en arrive, utiliser le “bon côté”du drama en restant observateur du jeu malsain du mental, de l’ego et de l’émotionnel.

La société nous pousse dans le drama

Les médias, la politique, la société, tout est fait pour nous faire entrer dans le drama.

Toutes les émotions sont exacerbées. On nous parle d’éléments au bout du monde qui ne nous concernent pas et on se retrouve triste, en colère ou inquiet sans vraies raisons.

Si nous pouvions y faire quelque chose, cela aurait une utilité, mais bien souvent nous sommes impuissants. Sans réelle envie d’agir.

Même les documentaires s’y mettent en présentant des animaux qui vont peut-être bientôt être mangés ou mourir de faim.

L’empathie n’est pas ce que l’on nous fait croire

On nous fait croire que c’est de l’empathie (ressentir les émotions de l’autre). Alors que c’est tout au plus de la sympathie (ressentir les émotions que l’on ressentirait nous dans la même situation) ou une hypersensibilité biaisé par une sensiblerie plus egotique, rempli de drama et d’émotionnels en lien avec nos traumas. Si ce n’est de la pure création émotionnelle.

Quelqu’un d’empathique ne vous parlera pas des émotions qu’il ressent chez vous sauf si vous le lui demandez. Il n’essaiera pas non plus de vous dire comment vous devez vous sentir. Par contre il sentira, saura, très exactement ce que vous ressentez même si lui se serait senti différemment.

Est-ce bon de sortir du drama ?

Tout dépend ce que l’on veut vraiment et du pourquoi on le veut.

Le drama nourrit la plupart des humains, en sortir c’est se priver de sa pitance. D’un autre côté, il est à l’origine d’un grand nombre de conflits, de stress, de maladies, de mal-être

Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

La réponse dépend de chacun et surtout des différentes phases de notre vie.

A des moments, le drama est un compagnon amusant et utile pour maintenir nos contacts sociaux (imaginez les réseaux sociaux sans drama 🤔😜😏). A d’autres, il nous épuise, nous conduit vers l’isolement et la maladie.

Sortir de la dépendance

L’essentiel n’est pas de sortir du drama, mais de ne plus en être dépendant. L’addiction émotionnelle contrôle notre vie.

Par contre, il est tout à fait possible de vivre volontairement dans le drama sans qu’il domine notre vie.

Nous attirons plus de drama

Comme nous attirons ce que nous voulons au fond de nous, si nous souhaitons vivre dans le drama, nous aurons du drama.

Le problème c’est si ensuite nous nous en plaignons. Si nous souhaitons vivre dans un drame, profitons de l’expérience à fond. Sinon, alors pourquoi continuer à le nourrir ?

Comment (sortir) ne plus être dépendant du drama ?

Tout d’abord le vouloir

La première condition est de le vouloir pleinement.
Les bénéfices secondaires du drama sont tels que rare sont ceux réellement prêts à s’en passer.

Il est important de se poser la question avec honnêteté. Il arrive souvent que des personnes commencent un travail pour sortir du drama avant de se rendre compte qu’ils tiennent à y rester.

Se désintoxiquer

Ensuite, comme pour toute désintoxication, il est important de s’en couper un moment : s’éloigner des médias, des réseaux sociaux, des amis dramatiques, etc.

Tous les éléments qui vivent grâce au drama veulent nous y garder, sinon ils pourraient disparaître. Ils peuvent utiliser tous les artifices pour nous faire replonger, comme un copain alcoolique qui nous pousserait à boire avec lui.

Revenir au corps

Le drama a lieu principalement dans notre tête et notre cœur. Pour s’en défaire, il suffit bien souvent de redescendre vers le corps.

Le sport peut aider, tout comme la respiration dans le ventre et le bassin ou la méditation de pleine conscience.

Respirer profondément en se concentrant sur ses sensations corporelles est aussi un moyen simple et efficace. A condition bien sûr de ne pas y mettre de l’émotionnel (pourquoi est-ce que je ressens cette douleur, peut-être que c’est signe que je suis malade 🤔🤯😏).

Utiliser les fonctions naturelles de notre cerveau

Notre cerveau possède des systèmes inhibiteurs qui lui servent à arrêter ce qui ne lui sert pas.

Ils sont principalement utiles lorsque nous ne sommes pas engagés dans le cercle vicieux d’une activité.

Cela signifie qu’il est plus facile d’arrêter notre plongée dans le drama lorsqu’elle commence que lorsque nous nous y baignons depuis plusieurs minutes. Une fois submergé par l’émotion, il n’est plus possible de s’en sortir facilement.

Reconnaître le drama avant qu’il s’installe

L’idéal est donc d’apprendre à reconnaître les signes du drama. Ils sont différents d’une personne à l’autre.

Chez moi, par exemple, c’est quand mon ego cherche une raison de s’inquiéter ou de s’énerver alors que tout va bien.

Dès qu’on reconnait les signes, on peut respirer, descendre dans son corps et par exemple se concentrer sur l’amour.

Remonter d’une plongée dans le drama

Quand on est complètement plongé dans le drama, il est difficile de s’en rendre compte.

Cependant, si un instant de lucidité survient, on peut s’en servir pour casser le cercle.

La première chose à faire est de s’éloigner des sources de drama. Le plus facile est de partir physiquement, de couper les médias, l’ordinateur, etc. Si on ne peut pas, il est aussi possible d’observer tout ce qui se passe comme si on regardait une pièce de théâtre sans plus y intervenir. On peut alors s’amuser du drame joué devant nous.

Une fois le cercle brisé, on peut simplement respirer, revenir au corps et profiter de la paix.

Et après ?

Une fois sorti de l’influence du drama, on peut y replonger pour s’amuser, profiter de la paix pour matérialiser ce qu’on veut vraiment, expérimenter des relations équilibrées sans émotions parasites, etc.

Cela ne signifie pas qu’il n’y aura jamais de rechutes. Notre monde est trop rempli de drama pour y vivre sans se laisser influencer.

Une catastrophe, un/une compagne qui veut vivre un drame, un accident, une mauvaise nouvelle, plein d’éléments peuvent nous attirer vers le drama.

On peut bien sûr en faire un drame 😉😰😏 et retomber dans la dépendance ou juste nous amuser de notre relative faiblesse, respirer et retrouver la paix.

Des outils pour sortir du drama

De prochains articles vous présenteront des outils pour sortir du drama. Vous recevrez des conseils plus précis en vous inscrivant à notre newsletter.

En attendant, n’hésitez pas à nous poser vos questions en commentaire. Nous échangerons avec plaisir avec vous.

Amicalement vôtre,

Wanderer

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