La nuit noire de l’âme, une vie qui part en poussière…

Quand on est sur un chemin d’évolution spirituelle, il arrive que l’on vive des événements difficiles. On pourrait croire que tout est léger et rose lorsqu’on va vers la lumière, mais ce n’est pas toujours le cas, surtout lorsqu’on décide de suivre une voie de changements rapides et qu’apparaît une expérience comme la nuit noire de l’âme.

Avec Nïnji, nous avons plusieurs fois vécu ce type de période, plus ou moins longues. Dans cet article, nous allons vous faire part de notre expérience afin qu’elle puisse vous aider à franchir les étapes difficiles de votre côté.

La nuit noire de l’âme

Ce phénomène est bien connu dans tous les milieux spirituels. Pour avancer vers la lumière, il est généralement nécessaire de se confronter à ses ténèbres. Lorsqu’on refuse cette partie de notre être, il devient très difficile d’avancer. Nous courons alors le risque de nous bloquer dans notre évolution personnelle.

Comme le disent beaucoup de maîtres dont le Christ, il est nécessaire d’affronter ses démons afin d’en faire nos alliés. Pour cela, le moyen classique consiste à plonger dans nos zones les plus sombres, s’en suit alors une période plus ou moins longue de difficultés et de souffrances, appelée nuit noire de l’âme.

Ne surtout pas fuir

Même si ces épisodes de nuit noire de l’âme sont très difficiles à vivre, il est important de ne pas les fuir ou chercher à les éviter, car c’est alors qu’ils deviennent souvent incontrôlables et peuvent nous mener à la dépression profonde.

Il est par contre possible de diminuer ses symptômes et d’accélérer le processus grâce à des outils comme la méditation, la logosynthèse ou la respiration. Dans les cas les plus forts, des plantes ou des compléments alimentaires peuvent nous aider, mais il ne faut pas les prendre pour bloquer le processus, juste pour nous accompagner lors de ce changement nécessaire.

Une vie interne ou externe en ruine ?

Pendant ces périodes, nous pouvons voir notre santé mentale, physique ou matérielle tomber en poussière. Nous pouvons avoir l’impression de tout perdre et parfois, ça peut être le cas, du moins en ce qui concerne l’ego.

En vérité, même si notre ego peut être obnubilé par notre monde extérieur qui s’écroule, l’important ce sont les changements de notre monde intérieur. Tant que nous restons accrochés à ce qui tombent en morceaux à l’extérieur, nous aurons de la difficulté à passer cette étape de transformation.

Nous pouvons alors rester bloqué des années dans la dépression ou la psychose. C’est ce qui arrive à certaines personnes qui éveillent leur Kundalini, cela provoque tellement de changement que leur mental les refuse et préfère les plonger dans les ténèbres les plus profondes.

Retourner son regard

Tourner son regard vers l’intérieur n’est pas facile, surtout lorsque nous nous sentons si mal. C’est en général le moment où notre mental focalise au maximum notre attention sur les éléments extérieurs, tout ce qui ne va pas ou plus dans nos vies.

Il est alors important de prendre un moment pour s’arrêter afin que notre regard puisse se tourner vers ce qui est réellement important. Cela se fait généralement de plusieurs façons :

  • Toucher le fond : même si ce n’est généralement pas le plus agréable, c’est parfois nécessaire pour mieux rebondir. Le défaut de cette méthode, c’est que si nous n’avons pas les ressources pour rebondir, nous risquons de rester en bas très longtemps
  • Un événement marquant dans notre vie : parfois, un événement qui arrive dans notre quotidien nous force à nous arrêter et à changer complètement de perspective. Cela permet de se transformer très rapidement, mais nécessite d’avoir la capacité de matérialiser ce type d’événement, ce qui est généralement difficile au milieu d’une nuit noire de l’âme
  • La méditation : méditer régulièrement permet de tourner peu à peu son regard vers l’intérieur et ainsi de se transformer. Il s’agit de l’une des méthodes les plus douces et les plus efficaces, mais elle n’est pas toujours facile à mettre en place lorsque nous nous sentons mal
  • Le sport ou la marche : la fatigue liée à un exercice physique intense ou très long à tendance à arrêter le mental et à permettre de tourner son regard de manière rapide. C’est par exemple ce qui peut se passer pour les personnes qui font un pèlerinage. Cette méthode nécessite d’avoir la possibilité de la mettre en place dans son quotidien et le physique pour. D’un autre côté, elle évite de devoir mettre en place des processus internes compliqués
  • Une rencontre divine : parfois c’est une rencontre avec le divin qui nous permet de voir la vérité. Ce divin peut être incarné ou énergétique, il se trouve de toute façon en réalité en nous
  • Des outils spécifiques : au fil des années, les différents maîtres ont mis au point des outils pour aider les élèves. Il y en a un grand nombre car ils sont spécifiques à qui nous sommes. Un exercice très utile pour l’un peut être sans effet pour l’autre. La difficulté est donc de trouver quels sont les outils qui nous correspondent alors que nous sommes dans une période où nous allons mal
  • Changement d’état : parfois, la nuit noire de l’âme peut être une occasion pour un changement d’âme, formant un Walk-in par exemple

Il y a bien entendu d’autres moyens pour cette inversion dans le regard, mais il s’agit des plus courants.

Accepter de lâcher ce qui n’est plus

Ce que, personnellement, je trouve le plus difficile c’est de lâcher prise sur ce qui ne m’est plus utile. Il s’agit souvent d’éléments que j’ai mis en place il y a des années voire des décennies. Même si on se rend compte qu’ils n’ont plus leur place dans notre présent, ce n’est pas facile d’abandonner des amis aussi longue date.

Pourtant plus nous résistons à lâcher prise, plus nous risquons de plonger encore plus profondément dans la noirceur de cette expérience qu’est la nuit noire de l’âme. Il est nécessaire de lâcher prise sur ce que nous n’avons plus besoin pour enfin nous transformer totalement.

Se reconstruire intérieurement puis extérieurement

Maintenant que nous sommes passés par ces différents étapes où nous avons compris que nos changements sont intérieurs, qu’il est capital de tourner notre regard. d’accepter de lâcher prise sur ce qui n’est plus et de nous arrêter pour simplement contempler la vérité, il est temps maintenant de se reconstruire.

Comme précédemment, le travail doit commencer par l’intérieur, sinon il est voué à recommencer encore et encore. Maintenant que nous avons perdu un certain nombre de nos repères, nous pouvons laisser éclore le nouveau nous.

C’est un processus qui peut être immédiat ou demander plusieurs mois. L’essentiel est de lui laisser le temps de s’accomplir tout en l’accompagnant et en agissant dans la direction qui nous convient et est réellement importante pour nous.

Puis nous pour laisser naturellement ce qui est né à l’intérieur s’expenser sur l’extérieur.

Ne pas se précipiter

Une erreur classique à ce moment du chemin est de vouloir aller trop vite. Après des jours, des semaines, des mois, voir des années passées dans l’ombre, nous avons envie de développer le plus vite possible la nouvelle graine qui a éclot en nous.

C’est humain.

Mais si nous confrontons à l’extérieur ce qui vient de naître en nous sans avoir pris le temps de le consolider, nous risquons de le perdre et de devoirs prendre du temps pour recommencer à le développer en nous avant qu’il puisse vivre dans le monde.

Il n’y a pas “un bon moment” identique pour tous, il est important d’écouter son cœur et son intuition pour savoir à quel rythme avancer.

Être prêt à recommencer

Lorsque nous sommes sortis d’un épisode aussi dur, nous pensons souvent que c’est fini, que nous avons franchi LA nuit noire de l’âme de notre vie. Cependant, il est rare qu’il n’y en ait qu’une seule. Chaque grande étape de changement peut être ponctué par l’épisode plus ou moins difficile et plus ou moins long.

Cela ne signifie pas qu’il faille craindre un nouvel épisode de dépression et de destruction, juste profiter du bien-être présent, personne ne peut savoir ce qu’il en sera de demain.

Et vous ? Avez-vous vécu des nuits noires de l’âme ? Comment cela s’est-il passé ? Comment en êtes-vous sorti ? Nous serons ravis de vous lire en commentaire et de vous répondre.

Amicalement vôtre,

Wanderer et Nïnji