
Se retirer dans le silence
Beaucoup de sagesses du monde affirment que le silence est la première condition à l’évolution spirituelle.
A l’époque où je commençais à m’intéresser au sujet, le monde occidental prenait cette règle au pied de la lettre et les rares aspirants à l’illumination se retiraient dans des monastères loin des bruits du monde moderne.
Dans ces conditions privilégiées, ils évoluaient rapidement, mais revenaient souvent à leur état initial, ou presque, dès leur retour dans le bruit de la société moderne.
Il y avait du coup cette impression que le chemin spirituel était réservé à ceux qui avaient la chance ou le courage de se retirer définitivement du monde.
Monte sur la montagne pour trouver la sagesse et l’illumination.
Du fond de sa grotte

Il faut dire que la plupart des maîtres, guérisseurs, chamans et avatars doivent passer souvent des mois, voir des années dans la solitude et le silence.
Certaines traditions demandent que les aspirants chamanes restent jusqu’à une année sans voir ou parler à personne.
Les voeux de silence de certains moines vont dans le même sens.
Cette retraite en soi permet à ces maîtres d’acquérir des connaissances et compétences personnelles et spirituelles qui demandent de s’y consacrer à 100%.
Faire profiter de sa sagesse
Descend régulièrement de la montagne pour confronter ta sagesse au monde et ainsi en faire profiter l’humanité et l’univers.
Une fois ces savoirs maîtrisés, les maîtres peuvent revenir parmi les humains sans risquer de se perdre.
Alignés et ancrés solidement dans leur être intérieur, ils parviennent à rester connecté au silence même si milieu du bruit.
Ils peuvent aussi remonter sur la montagne en cas de besoin, ce qu’ils font régulièrement.
Le silence intérieur
En réalité, le silence n’a pas besoin d’être autour, mais en dedans.
Impossible d’écouter notre âme, nos guides ou même notre intuition si nos pensées, notre mental et notre ego font constamment barrière.
Le vide et le silence sont ceux des pensées. Un spécialiste peut conserver cet état de vacuité même au milieu d’une foule.
Un silence très bruyant
Mais pour la plupart d’entre nous, l’intérieur de notre tête ressemble a un débat télévisé où tout le monde parlerait en même temps.
Selon les études, nous aurions en moyenne 6’200 pensées par jour.
Cela en fait du bruit. Au lieu de profiter du silence propice à l’introspection, nous sommes happés par toutes ses pensées qui nous empêche d’être simplement en Conscience.
Ne plus penser
Pour arriver à un état de grâce, beaucoup se lancent dans la méditation en essayant de chasser toutes les pensées : surtout ne penser à rien.
Et leur esprit est instantanément remplit de bruits parasites. Rien de plus efficace pour attirer les pensées que de vouloir éviter de penser. C’est comme si on disait à un enfant : “surtout ne va pas voir les cadeaux que j’ai caché sous les escaliers“.
C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup des personnes qui s’essaient à la méditation arrêtent après quelques essais infructueux en imaginant qu’ils n’y arriveront jamais.
Une époque unique
Internet, les réseaux sociaux, les médias, la circulation des informations n’a jamais été aussi rapide et facile.
Si ça a ses inconvénients, ça permet aussi d’avoir accès facilement à des sagesses millénaires auparavant accessibles uniquement dans les monastères ou les Ashrams, après un temps plus ou moins long d’apprentissage.
On peut regarder une vidéo Youtube de Mooji ou de Sadguru sans bouger de son fauteuil.
On voit aussi l’émergence de nouvelles sortes de maître avec des approches plus adaptées aux occidentaux.
Au lieu de mettre en avant le vide et le silence, ils proposent au contraire de remplir notre Conscience avec des sensations corporelles, des respirations ou des pensées de sagesse.
D’autres utilisent des techniques issues de la psychologie comme l’hypnose, la PNL, ou la régression pour atteindre cet état de silence.
Parmi les plus connus on trouve Eckart Tolle et son pouvoir de l’instant présent ou Neale Donald Walsch et ses conversations avec Dieu.
La plénitude
En monopolisant notre attention, la plénitude empêche notre mental de penser. Cela nous permet paradoxalement d’atteindre le silence et le vide de manière bien plus rapide.
L’esprit rationnel des occidentaux est pris au piège de la concentration sur des éléments de la réalité et se tait. Mental et ego sont trop occupés à essayer de comprendre ce qui se passe pour intervenir.
Pour certains, la plénitude peut donc être la voie la plus rapide pour atteindre le vide.
On peut citer l’exemple d’Eckart Tolle qui en se remplissant des sensations du corps et du présent parvient à l’effacement de tout au profit de la Conscience.
La plénitude aide donc à atteindre le vide intérieur. A condition de se remplir des bonnes informations et pas de drama.
Être plein, c’est être vide, être vide c’est être plein

Si la plénitude permet d’atteindre le silence et le vide, le vide mène également à la plénitude.
Comme expliqué au début de cet article, la nature déteste le vide. Si je créée une vacuité en moi, elle va la remplir immédiatement.
Au début, elle risque de la remplir de poubelles émotionnelles et mentales, voir des énergies qui nous entourent.
C’est le moyen le plus rapide de se nettoyer et de purifier son entourage. Tout est comme aspiré par le vide.
Si on parvient à rester concentré sur le silence et le vide sans succomber aux charmes du drama, le vide va commencer à se remplir de lumière, d’amour et de joie. C’est l’illumination.
Comment profiter de ces nouvelles connaissances ?
Le fait de vivre dans une époque permettant un accès plus facile à la spiritualité ne fait pas tout, loin de là.
Trouver la technique qui nous convienne
La première étape est de trouver les techniques qui fonctionnent pour nous.
Par exemple, Wanderer est un enfant du silence, donc aller vers le vide qui existe en toute chose dans la philosophie proposée par les Bouddhas lui convient parfaitement.
Bhân, elle, a besoin d’atteindre la plénitude, la conscience de tout pour atteindre le silence qui se cache derrière.
Se renseigner
Ensuite, se renseigner en profondeur sur ces approches. Sur la toile il y a autant le meilleur grain que l’ivraie.
Il faut faire attention de ne pas suivre les instructions d’une personne n’ayant que des connaissances théoriques et pas de pratique. Il n’a pas besoin d’être un maître et en tout cas pas le clamer sur tous les toits, il peut être même au début de son chemin, mais il doit l’arpenter avec honnêteté et intention.
Expérimenter

L’étape suivante est l’expérimentation. Peu importe les connaissances si elles ne sont jamais mises en application. Il s’agit de tester les techniques apprises, les faire siennes.
Cette étape doit être suivie avec minutie. C’est là où vous comprenez vraiment si ces enseignements vous correspondent ou pas.
Une routine
La dernière étape et la plus importante est de se créer une routine viable pour nous sur le long terme.
Inutile de prévoir de méditer des heures tous les jours et abandonner au bout d’une semaine.
Mieux vaut y consacrer le temps qu’on peut quotidiennement, mais rester discipliné. Il est aussi idéal d’intégrer ces pratiques dans notre vie quotidienne.
Petit à petit, de 1 min à 3 min à 5 à 10, etc.
Seed of Unity est là pour vous accompagner dans votre cheminement selon vos besoins, avec nos connaissances, nos capacités et nos limites.
Le vide ou la plénitude
Et vous, êtes-vous plus attiré par le vide ou la plénitude ?
Amicalement vôtre,
Wanderer