Les bienfaits de la méditation n’ont plus à être démontrés. Entre le moine qui a sauvé sa cheville de la gangrène, les études scientifiques sur son effet anti-stress et ses effets sur l’épigénétique, les exemples récents, documentés et scientifiques sont légions.

Il n’existe plus grand monde capable d’affirmer que la méditation n’est pas utile.

Rien qu 5 minutes par jour apportent déjà des effets positifs, même si les changements mesurés scientifiquement impliquent plus des moines capables de méditer pendant des heures.

Beaucoup d’adeptes, peu de praticiens

Même si presque tout le monde concède que la méditation est bonne pour la santé, le nombre de personne qui l’a pratique régulièrement reste très limitée.

Le manque de temps est le prétexte numéro 1, pourtant si seulement 10% du temps moyen passé sur les réseaux sociaux ou devant la télévision était consacré à la méditation, la plupart des gens méditeraient bien assez pour en voir les effets positifs.

Comme on l’a vu, quelques minutes suffisent déjà à nous faire du bien. Et une fois l’habitude prise, rien n’empêche d’augmenter le nombre de minutes consacré à la méditation au lieu de regarder des vidéos de chats trop mignons 😻😽😸.

Les vraies raisons qui nous empêchent de méditer

Le temps n’est donc pas une excuse valable. Du coup, qu’est-ce qui nous empêche de méditer ?

Voici une liste des raisons les plus rencontrées, laquelle vous concerne le plus ?

1) La méditation, c’est trop compliqué !

C’est un truc pour des moines qui ont des années d’expériences et un espace pour ça.

Cette excuse était la plus présente voici quelques dizaines d’années. Depuis, la multiplication des techniques simples de méditation a montré que ce n’était pas le cas.

Pourtant, beaucoup de personnes continuent à s’accrocher à cette idée. Ils ne veulent pas commencer à méditer car ne pensent pas être assez doué pour cela.

Mais pourquoi ?

La raison est la même que celle qui nous empêche de passer un examen, nous lancer dans une nouvelle entreprise, rencontrer de nouvelles personnes, etc.

La peur de l’échec peut nous empêcher de nous lancer en nous faisant croire que nous ne sommes pas à la hauteur.

Du coup, nous aimons mieux abandonner plutôt qu’échouer. C’est beaucoup plus facile pour notre ego.

Même après avoir essayé une ou deux fois, notre ego peut nous inciter à abandonner avant d’arriver à un moment où nous devrions obtenir des résultats.

Comment se sortir de la peur de l’échec ?

1. La reconnaître et accepter qu’on a cette peur
2. Se rendre compte qu’abandonner est la plus sûre manière pour échouer pour ne plus s’en servir d’excuse
3. Faire une expiation en écrivant : Moi, (prénom), j’admets et j’accepte que chaque fois que je pense à méditer, je ne peux pas m’empêcher de penser/croire/imaginer que… (Décrire ce qu’on ressent, par exemple : d’avoir peur de ne pas y arriver). A partir de maintenant, je décide que, lorsque je penserais à méditer, je réagirai autrement. Même si je ne sais pas encore comment, je sais que le moment donné je trouverai.
4. Se lancer un défi, par exemple de méditer 2*5 min tous les jours pendant 1 mois
5. Mettre en place une structure à respecter toutes les jours dans y déroger pendant ce mois
6. Se connecter à une communauté de personnes ayant le même objectif afin de parler de ses doutes
7. Trouver un coach capable de voir ce que vous pouvez faire et de vous motiver

2) les méditations essayées ne sont pas adaptées

Il existe des dizaines de styles de méditation différents. Un pour chaque approche de la méditation.

Il faut trouver le style qui vous convienne en fonction de vos particularités. Et pas s’accrocher à celui à la mode sur les réseaux sociaux ou qu’un coach essaie de vous vendre.

Ne pas penser

Même si c’est moins qu’à une époque, il y a encore beaucoup de personnes qui croient que la méditation c’est : ne plus penser.

Certaines personnes qui méditent depuis des dizaines d’années peuvent y arriver, mais la majorité des humains en sont incapables.

Moins on essaie de penser et plus on (y) pense. Même penser à ne pas penser est une pensée 🤯😅. Se lancer dans cette méthode de méditation est la meilleure manière d’échouer.

Trouver la méthode qui vous convienne

On se retrouve rapidement face à un grand nombre d’approches méditatives.

Chaque personne a deux ou trois styles qui lui correspondent davantage que les autres.

Par exemple, la méditation focalisée convient généralement aux personnes capables de de concentrer longtemps sur une chose, la méditation de pleine conscience sur les personnes ayant besoin de se reconnecter avec leur corps, la méditation avec des mantras est faire pour les personnes qui ont un mental toujours actif…

Cet article de blog, traduit de l’anglais, vous aidera à y voir plus clair.

Comment trouver cette méthode

1. Se renseigner sur les différentes méthodes existantes
2. En sortir entre 3 et 5 qui vous conviennent le mieux en fonction de pour qui elles sont prévues
3. Choisir celle qui nous parle le plus et la pratiquer tous les jours pendant 1 semaine. On peut s’aider d’un autotest musculaire (kinésiologie), d’un pendule ou de tout autre test énergétique que l’on connaît
4. Noter tous les jours comment cela s’est passé pour nous, ce qu’on a ressenti et les bienfaits pendant la journée
5. A la fin de la semaine relire ses notes. Il ne faut bien sûr pas attendre de grands changements en une semaine, mais on peut déjà voir des améliorations, si cette méthode est bonne pour notre fonctionnement
6. Prendre à chaque fois une semaine pour appliquer les autres et comparer ses notes pour voir laquelle nous correspond le mieux.
7. En cas de besoin, demander des conseils à un spécialiste en méditation
8. Se souvenir que selon les changements dans notre vie, les besoins en méditation peuvent changer, donc ne pas hésiter à changer de technique dès qu’on en ressent le besoin

3) la méditation pourrait me faire sortir du drama

Vivre dans le drama, c’est mettre des émotions dans tout ce qu’on fait, ce qu’on vit, ce qu’on voit et ce qu’on entend.

Ces émotions nous détruisent autant qu’elles nous nourrissent. La plupart des personnes sont dépendantes à ces émotions.

La méditation nous sort du drama

L’un des premiers buts de la méditation est de nous sortir de l’émotionnel et donc du drama.

Hors, si nous pensons inconsciemment que nous en avons besoin pour vivre, nous en détacher devient un danger mortel.

Notre Inconscient va donc tout faire pour nous empêcher de méditer. Et il gagne toujours à ce jeu-là. Il peut par exemple :

• Nous endormir au milieu de notre méditation
• Amener à notre conscient le truc qu’il ne faut absolument pas oublier
• Nous faire oublier notre heure de méditation habituelle
• Matérialiser n’importe quel événement pour nous distraire

Comment accepter de sortir du drama

C’est un gros sujet qui est traité dans d’autres articles. Cependant, il est possible de méditer sans devoir quitter le drama si on ne le souhaite pas :

1. Accepter qu’on vit dans le drama et qu’on désire y rester pour le moment (cela calmera l’inconscient)
2. Se prévoir des temps pour méditer, mais aussi des temps pour manger de l’émotionnel, par exemple en surfant sur les réseaux sociaux, en regardant les informations ou en parlant avec des rois du drama. Ne pas hésiter à aller à fond dans le drama dans ces moments (cela peut même paradoxalement aider à nous sortir du besoin de drama)
3. Mettre en rapport le temps de méditation et le temps de drama (par exemple, j’ai médité 20 min donc je peux m’empiffrer d’émotions pendant 20 minutes ou 40 c’est mon choix)
4. Méditer sur des émotions positives afin de s’en nourrir, par exemple l’amour ou la joie

On peut en parallèle travailler pour se défaire du drama. Le fait de méditer régulièrement nous y aidera.

4) si je vais bien, qui va m’aimer ?

Nous avons tous besoin d’être aimé. L’humain est un animal social, il a besoin du contact avec les autres, de se savoir soutenu et aimé. Savoir qu’il a de l’importance.

Être aimé pour sa souffrance

La meilleure façon de recevoir l’attention des autres est de souffrir. En se plaignant de ce que la vie nous fait subir, nous attirons la compassion de nos proches ou moins proches.

Du moins c’est ce que nous croyons. En réalité, ils réagissent dans le drama pour se nourrir. Ils s’imaginent dans la même situation et réagissent à cette image qui les fait souffrir.

Comme quand on voit un mendiant dans la rue et qu’on détourne le regard pour ne pas savoir qu’on pourrait être comme lui.

Mais nous préférons rester dans l’illusion et nous sentir apprécié, important.

Que vais-je devenir si tout va bien ?

Si nous méditons, nous risquons d’être bien et heureux.

A ce moment-là, comment recevoir de l’attention et de l’amour ?

Même si cela peut paraître paradoxal, notre Inconscient préfère conserver ce faux amour qu’on a que viser un vrai amour inconditionnel mais hypothétique.

Se libérer de cette illusion

Se libérer complètement de la recherche de l’attention des autres est un travail important qui sera traité dans un autre article.

Il est cependant possible de commencer par attirer l’attention pas par nos malheur mais nos réussites.

Un plan d’action pour être aimé pour ce que je suis et non mes problèmes

1. Admettre sans me juger que mes problèmes sont là pour me faire aimer
2. Prendre la responsabilité d’avoir fait ça pour ce que je pensais être mon mieux
3. Me remercier pour avoir mis en place tout cela pour me faire aimer : Moi, (Prénom), je me remercie pour tous ces problèmes que j’ai matérialisé dans ma vie afin de me faire aimer. Maintenant, je n’en ai plus besoin pour être aimé, je suis aimé pour qui je suis.(À écrire 21x pat jour sur 7 jours d’affilé).
4. Faire une expiation en écrivant : Moi, (prénom), j’admets et j’accepte que j’ai besoin de malheur pour me faire aimer. A partir de maintenant, je décide que je réagirai autrement. Je me baserai sur l’amour et la joie que je suis. En rayonnant d’amour inconditionnel, j’attirerai l’amour inconditionnel.
5. Poser chaque jour au moins trois actes pour aider ou envoyer de l’amour quelqu’un d’autre sans rien attendre en retour
6. Poser chaque jour au moins dix fois où je me dis des mots gentils et encourageant pour ce que j’ai fait de positif ou pour ce que je suis
7. Chaque fois que je remarque que je me plains, respirer un grand coup, dire que tout est pour le mieux et demander à l’autre comment il est

Les exercices sont bien sûr à adapter en fonction de votre situation.

5) mon ego et mon mental sont trop forts

Méditer régulièrement est un danger pour mental et ego. Cela pourrait diminuer leur emprise sur nos vies.

Pour éviter cela, ils peuvent placer pleins d’obstacles entre nous et la méditation.

Un mental contrôlant

Le mental va nous montrer toutes les fois où nous avons échoué. Il va nous expliquer qu’en toute logique, la méditation n’est pas utile et qu’elle est faite pour des moines coupés du monde.

Il va être très convaincant, se reposant sur notre côté cartésien et logique. Son rôle est de continuer à nous contrôler en nous éloignant de ce qui peut nous faire du bien.

Il le fait dans le but de nous protéger de ce que nous pourrions découvrir si nous changions.

Un ego séparateur

L’ego protège notre identité séparée. Pour cela, il va en permanence nous comparer aux autres et poser des jugements.

Si nous le laissons faire, nous essayerons de méditer comme… (Remplissez avec le nom que vous voulez), voir même mieux.

Nous serons le meilleur, puis le plus nul et finalement nous arrêterons en pensant que c’est dommage car on était vraiment bon.

Se détacher d’un mental et un ego trop forts

S’il n’est pas possible pour un humain de vivre sans ego qu’à de rares exceptions prêt, il est possible de se détacher des pensées qu’ils créent dans notre tête.

La méditation est un des meilleurs moyens, raison pour laquelle ils y résistent beaucoup.

Voici quelques exercices pour vous aider.

Pour mental

1. Il est sensible aux arguments cartésiens. C’est pourquoi les études scientifiques qui démontrent les bienfaits des méditations fonctionnent à son niveau
2. Lui proposer de faire votre propre étude sur la méditation, avec une approche très rigoureuse afin de lui donner envie
3. Tenir un journal précis de vos progrès
4. Méditer toujours à la même heure et au même endroit pour en faire une habitude, le mental aime les habitudes
5. Se répéter des affirmations sur les bienfaits de la méditation (ex: Je médite 20 minutes tous les matins, je me sens bien et détendu avec des capacités de concentration et d’attention parfaites)

Pour ego

1. Commencer par des méditations tranquilles se concentrant sur le corps
2. Méditer en se regardant dans un miroir et en se souriant afin de se désidentifier
3. Respirer dans son bassin en soupirant pour atteindre la paix
4. Admettre qu’on est tout, à la fois bon et mauvais, habile et maladroit, concentré et distrait, etc. Ça dépend du point de vue
5. Passer une journée à sourire aux personnes rencontrées en leur parlant gentiment et en leur disant des compliments. Si des jugements négatifs passent dans notre tête, juste les laisser passer

6) j’ai peur du vide

La nature déteste le vide. Notre mental aussi. Il le remplit de pensées et d’émotions.

C’est pour cela que nous aimons tant la télévision ou Internet, des supports prévus pour nous remplir en permanence.

Un rapport paradoxal à la vie

Nous cherchons souvent ce vide autant qu’il nous fait paniquer. Beaucoup de personnes se tournent vers la méditation pour enlever le trop plein.

Nous fuyons quelque chose que nous recherchons. C’est le paradoxe de la vie.

Pour certains, le vide est leur porte jusqu’à l’éveil. Ils sont pourtant prêts à le fuir par tous les moyens.

Faites auront plus besoin de plénitude (d’amour, de joie, de lumière, etc.), mais eux aussi ne doivent pas fuir le vide, sinon ils le fuiront toute leur vie et n’atteindront jamais la vraie plénitude.

Méditation et vide

Le but original de la méditation est d’amener à ce vide, qui pourra ensuite être rempli d’énergies de hautes vibrations.

Même si les approches plus occidentales et modernes de la méditation ont souvent gommé cet aspect au profit de l’effet anti-stress, de l’augmentation de la concentration, des performances mentales et physiques, etc. le mécanisme de fond existe toujours.

Même si c’est plus ou moins lentement, la méditation nous amène vers ce vide. Et active nos défenses.

Apprivoiser le vide

Accepter pleinement le vide est souvent le travail d’une vie. Il est cependant possible d’implémenter des exercices simples pour apprivoiser un peu plus le vide jour après jour.

1. Se concentrer sur les espaces. Par exemple placer ses mains devant soi et se concentrer sur l’espace vide entre elles
2. Regarder le ciel jusqu’à ce qu’on se perde dans le vide infini de l’espace (c’est plus facile la nuit par beau temps ;-p ). Si des idées viennent, les laisser passer.
3. Quand j’ai besoin de regarder la télévision ou de surfer sur les réseaux sociaux ou les vidéos Youtube, attendre un moment (par exemple 5 min pour prendre le temps de respirer ;-p ) avant de le faire
4. Méditer avec des mantras simples (So Ham, Om Guru, Aham Brahmasmi, Jnana Augha, Dong, etc.) ou en se concentrant sur une flamme d’une bougie. Une concentration sur quelque chose de simple permet de lâcher prise et glisser peu à peu dans le vide
5. Chaque fois qu’on a une pensée, chercher d’où elle vient, où elle était avant d’être dans notre tête. Pas pourquoi je pense ça, mais d’où vient cette pensée
6. Respirer calmement et profondément. À chaque inspiration, se concentrer sur le vide de l’espace, à chaque expiration se concentrer sur son ventre. Sentir comme le vide augmente dans son ventre
7. Méditer en visualisant la lumière avec l’intention d’envoyer toutes les pensées à cette lumière. Ensuite, sans forcer, laisser partir toutes les idées qui viennent à la lumière

Envie d’entendre apprendre plus ?

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir des exercices plus détaillés sur comment dépasser ses blocages ainsi que d’autres douces de tension.

Et dites-nous qu’est-ce qui vous empêche de méditer tous les jours ?

Amicalement vôtre,

Wanderer