

Les traumatisme que nous vivons nous impactent énormément. Que ce soit au niveau de l’émotionnel qui est généré à ce moment-là, quelque soit le moment, ou au niveau de notre corps, immédiatement ou par la suite.
Comme les traumatismes touchent nos émotions profondes, la tendance est d’enterrer ce traumatisme, de le cacher sous des montagnes de choses sans importance. Mais alors, nous ne parvenons plus à l’évacuer et le traumatisme commence à nous ronger de l’intérieur, goutte après goutte, nous érodant toujours un peu plus.
Il existe de nombreuses thérapies pour travailler sur les traumatismes émotionnels. Certaines d’entre elles font appel à des outils différents de la psychothérapie classique.
Comme nous l’avons vu précédemment, selon le docteur James S. Gordon, il est primordial de prendre Conscience de toutes les parties de soi pour se libérer des traumatismes émotionnels.
Vous pourrez trouver, dans cet article, certaines de ces approches adaptées pour les AIP, qui sont très vulnérables aux différents traumas.
Les exercices présentés dans cet article se reposent sur ceux qui se situent dans l’article précédent consacré à la méthode du Dr Gordon. Nous vous invitons à le lire et à le relire ( 😉 ) avant d’essayer les exercices présentés ici.
Se faire accompagner en cas de traumatisme émotionnel
Lorsque l’on travaille sur un traumatisme émotionnel profond, il est important et vital d’avoir le soutien d’un professionnel dans le domaine. Les exercices proposés ici peuvent vous aider à avancer, mais ils seront plus efficaces en conjonction avec un accompagnement professionnel. En cas de doute, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes naturopathes et seront ravis de vous accompagner pour que vous puissiez incarner qui vous êtes vraiment.
Devenir ami avec son traumatisme émotionnel
Après un traumatisme émotionnel, il est essentiel de se relier avec ses émotions afin de pouvoir les accepter pleinement sans les refouler.
Au départ, cela nous semble impossible voir intenable tellement c’est insupportable mais, en apprenant les outils qui nous permettront d’intégrer la sécurité en nous, nous pourrons laisser les émotions nous traverser et les transcender.
Même pour un traumatisme enfoui, nous pouvons travailler avec les exercices ci-dessous. Cela prendra juste le temps de remonter les émotions liées à ce traumatisme et à ce qui nous marqué, nous a laissé un souvenir si fort.
Pour cela il y a un travail à faire en 3 étapes :
Relaxation
La relaxation est très importante dans le processus . Cela permet d’accueillir des émotions, souvent intenses, sans être submergé pour autant. Le fait d’être relaxé permet également d’éviter de tomber dans le drama.
Pour se relaxer, rien de telle que d’utiliser la respiration ventrale (avec le ventre) et la danse comme présenté dans l’article précédent. Pour ceux qui ont besoin d’aller encore plus loin, la méditation des 12 phrases est idéale. Vous pouvez aussi utiliser votre technique de méditation préférée pour arriver à un bon niveau de relaxation, celui dans lequel vous vous sentez détendu-e et en sécurité.
Conscience
Pendant la relaxation, soyez attentif à toutes les émotions qui surgissent sans chercher à en comprendre l’origine. Juste en prendre conscience permet de les sortir de l’endroit où elles sont enfouies et de commencer à les traiter.
Il est aussi possible de se rappeler son traumatisme et de laisser remonter peu à peu les émotions qui surgissent en les laissant aller sans s’y attacher.
L’essentiel est de poser sa conscience sur ses émotions sans chercher à les interpréter. En effet, se poser des questions nous place dans le mental et nous empêche de ressentir simplement l’émotion.
Exprimer
Une fois que nous avons pu laisser émerger l’origine de notre traumatisme émotionnel, il s’agit de l’exprimer en mot. C’est sur ce point qu’est basé l’efficacité de la psychanalyse : parler de ses émotions permet de les diminuer. Nous les extériorisons et leurs impacts sur notre vie, au travers en général de notre inconscient, prends beaucoup moins d’ampleur.
Dans notre cerveau, parler active une zone nommée aire de Brocca. Elle se lie à notre cortex visuel (visualisation du trauma émotionnel) et à notre hippocampe (siège de notre mémoire). Ce travail (exprimer en mot le traumatisme) permet un relâchement des tensions au niveau de ces zones ainsi qu’une sortie du contrôle de notre cerveau par l’amygdale (les réactions émotionnelles automatiques).
Le tout nous permet de prendre du recul avec nos émotions, de ne plus rester esclaves de nos réactions automatiques dès qu’elles sont touchées (voir le point suivant).
Si cette expression peut se faire en thérapie accompagné par un professionnel, elle peut aussi s’accomplir grâce à des exercices pratiques.
Exercices pratiques
Écrire un journal
Écrire ses émotions dans un journal ou sur un papier permet de les sortir, de les exprimer sans avoir à les révéler à quelqu’un d’autre. En cas de traumatisme émotionnel, il est primordial de tenir un journal rapidement pour sortir ses émotions.
Il est très important que ce journal reste privé afin de pouvoir y écrire de manière totalement libéré, sans peur que ce soit lu par un autre. Sinon, l’inconscient filtrera les informations qu’il laissera sortir.
Le dialogue avec ses émotions traumatisantes
Une des façons efficaces de laisser s’exprimer nos émotions est de dialoguer avec elles. Le dialogue par écrit est le plus facile et le plus efficace. Vous pouvez penser à l’émotion ou la gène que vous ressentez puis écrire un dialogue entre elle et vous.
Par exemple :
Moi qu’est-ce que tu peux me dire ?
Peur fais plus attention que ça ne recommence pas
Moi qu’est-ce qui ne doit pas recommencer ?
Peur te faire frapper et martyriser encore par une brute.
Etc.
Il est important de le faire tranquillement en plusieurs étapes, chacune allant un peu plus loin que la précédente. Ce qui est important dans ce travail est de laisser aller son imagination, son intuition, hors de tout jugement.
Se connecter avec les autres
On dit que lorsque quelqu’un vit un traumatisme émotionnel – psychologique ou physique -, s’il a l’occasion d’en parler en profondeur dans l’heure qui suit le traumatisme, il peut s’en libérer totalement sans subir de séquelles. S’il n’y a pas cette possibilité, les émotions se retrouvent incarcérées dans l’inconscient, impossible à faire ressortir facilement.
Même si ce n’est pas exact pour tous les traumatismes, il est certain que le contact franc et ouvert avec d’autres personnes, qui ont soit vécus un traumatisme similaire soit qui sont dans la compassion, permet de désamorcer un traumatisme avec plus d’efficacité que tous les outils psychologiques.
Ne pas se refermer sur soi
L’un des problèmes principaux des personnes ayant subi de gros traumatismes émotionnels est lorsqu’elles se referment sur elles-mêmes, surtout quand les traumatismes se répètent et qu’il n’y a pas de moyens de résilier. Du coup, elles n’ont pas l’occasion d’évacuer les émotions négatives et d’aller de l’avant.
Ce processus est amplifié par le ressenti de ne pas être écouté, entendu ou compris. Généralement, les personnes n’ayant pas subi de traumatisme ne peuvent pas en concrètement comprendre les enjeux. Du coup, la plupart des fois, leurs réponses ne sont pas appropriées et a pour conséquence d’enfermer encore plus la personne traumatisée, qui finit souvent par se taire complètement et “porter sa croix”, croyant qu’il n’y a pas d’autres issues que la souffrance.
Pour éviter de tomber dans ce piège, il est important de se rapprocher de groupes de personnes ayant déjà vécus des traumatismes proches. Étant passé par les mêmes difficultés (y compris les difficultés de communication), les membres seront à même d’écouter pleinement, d’entendre et même dès fois de comprendre.
Communiquer avec d’autres AIP
Quand on se sent étranger sur cette Terre, on a l’impression que personne ne peut nous comprendre. La plupart des humains ont des intérêts, des préoccupations et une manière de voir le monde si différents des nôtres.
Quand une AIP vit des traumatismes liés à son incarnation, elle ne peut pas ou n’arrive pas à en parler autour d’elle. Ou si elle le fait, elle ne sent pas comprise. Ceci augmente le sentiment d’être seule et abandonnée. A la fin, la plupart des AIP finissent par se couper de leur vraie nature.
Il est important pour une AIP de pouvoir communiquer avec d’autres AIP. La difficulté étant de les trouver : personne ou presque n’affiche qu’il est un étranger dans ce monde.
C’est pour ça que des communautés comme SoU existent. Les âmes particulières peuvent s’y retrouver et échanger en toute confiance.
Nous avons créer une communauté privée sur Facebook pour vous permettre d’échanger en toute sécurité, envoyez-nous un e-mail ou alors accédez-ici au groupe en répondant à quelques questions.
Être attentif aux personnes autour de nous
Le plus difficile, après un traumatisme émotionnel, est de repérer les personnes qui peuvent nous aider. En effet, il se trouve presque toujours autour de nous des personnes prêtes à nous écouter et nous soutenir. Cependant, nous ne les voyons généralement pas.
Pour les repérer, il est nécessaire de réussir à prendre un peu de recul sur son mal être pour observer les personnes qui nous entourent de manière neutre. On peut par exemple :
- Utiliser la respiration du ventre et danser de manière libre
- Méditer
- Employer la flamme du cœur ou la méditation des 12 phrases
- Faire du yoga
- Dessiner ou écrire en conscience
- Pratiquer la cohérence cardiaque
Dès qu’on se sent plus centré, moins dans l’émotionnel, on peut visualiser chaque personne autour de soi. En écoutant son cœur et son intuition, on peut ressentir lesquelles peuvent nous aider. S’il y a des doutes, c’est que le mental est toujours actif. On peut alors insister un peu plus sur son moyen de prendre du recul ou en essayer un autre.
Les autres ont toujours quelque chose à nous apporter
Un moyen pour évoluer rapidement vers plus de légèreté est de considérer que chaque personne qui apparaît dans notre vie est là pour nous apprendre ou nous apporter quelque chose.
Au lieu de voir l’autre comme un ennemi, on peut le voir comme un enseignant. Ce n’est pas évident et il n’y a pas besoin de le faire en permanence. Cependant, en avoir conscience le plus souvent possible aide à prendre du recul et sortir du drama.
Sa conscience comme allié pour traiter les traumas
En général, plus le traumatisme subi est profond, plus il est difficile de rester dans la conscience et le moment présent lorsqu’on pense à lui. On est généralement plongé dans le drama, avec impossibilité de s’en sortir pour avancer.
Grâce à la visualisation et au corps, il est possible de discuter avec son inconscient et de s’en faire un allié dans sa thérapie des traumatismes émotionnels.
Le training autogène contre les traumatismes émotionnels
Le Dr Johannes Schultz a mis au point une technique simple et efficace pour prendre conscience de son corps : le training autogène. Cette technique consiste à se répéter plusieurs phrases pour aider à détendre au maximum son corps.
Ses phrases sont conçues pour activer au maximum le nerf vague, principal nerf du système parasympathique. Ce nerf est responsable de la détente de notre corps. En l’activant, on peut se détendre dans les situations les plus stressantes.
Se faire une séance de training autogène
Commencer par respirer plusieurs fois avec le ventre souple en récitant le mantra choisi. Une fois tranquille et détendu-e, récitez calmement les phrases suivantes, 6x pour chaque phrase avant de passer à la suivante :
- Je suis ma respiration
- Je suis en paix
- Mes bras sont chauds et lourds (pause)
- Je suis en paix
- Mes jambes dont chaudes et lourdes (pause)
- Je suis en paix
- Mes battements cardiaques sont calmes et réguliers (pause)
- Je suis en paix
- Mon abdomen irradie de la chaleur (pause)
- je suis en paix
- Mon front est froid (pause)
- Je suis en paix
- Ma respiration est calme et régulière (pause)
- Je suis en paix
Notez comment vous vous sentez à la fin de l’exercice et les différences par rapport à avant. Plus on fait cet exercice, plus on se sentira détendu, voir transformé.
L’idéal est de faire cet exercice régulièrement pour se détendre à la demande. Il est possible de le faire seul ou de l’utiliser comme préambule à la suite.
Son jardin intérieur

Pour travailler sur un traumatisme, il est important de se sentir en sécurité. Pour cela, rien de mieux que de trouver un espace en soi où l’on est pleinement tranquille.
Cet exercice peut être réalisé dès qu’on sent le besoin de se retrouver dans un lieu sécuritaire et lorsque l’on souhaite travailler sur soi.
Une fois bien détendu, mettre une musique propice à la relaxation et à l’imagination. Fermer les yeux et se laisser porter par les sons.
Visualiser son jardin
Se visualiser devant un escalier de 10 marches qui descendent jusqu’à une porte. Descendre les marches une à une en répétant 3x pour chaque marche : je suis de plus en plus détendu-e, calme et serein-e. Je suis en sécurité.
Une fois arrivé devant la porte, prendre quelques respirations avec le ventre. Sentir que derrière la porte se trouve son jardin secret. Il peut à chaque fois être différent en fonction de nos besoins du moment.
Ouvrir la porte et la franchir. Observer ce qui se trouve derrière. C’est peut-être un endroit ouvert ou fermé, familier ou étranger. L’observer sans jugement.
Prendre un moment pour écouter les sons, toucher des objets, sentir des odeurs, voir goûter des plats s’il y en a.
Profiter du bien être
Une fois l’endroit bien observé. Vous pouvez vous asseoir en visualisation. Il y a plusieurs utilisations possibles de ce lieu :
- Se ressourcer dans un endroit où on se sent en paix
- Méditer (une méditation dans cet endroit est généralement plus profonde et puissante)
- Travailler avec des symboles : demander quel chose de ce jardin secret correspond à un problème donné. Observer cette chose en tâchant de comprendre le symbole. Demander ce qu’il faut pour changer le symbole et le faire si possible puis voir le symbole changer. Ex : je demande le symbole pour une douleur, je vois un vieil arbre tout rabougri et sec. Je me rends compte qu’il a besoin d’être arrosé ce que je fais en visualisation (et je note que je dois plus boire). L’arbre devient beau et vert. Automatiquement j’ai moins mal.
- Parler à son sage intérieur
Parler à son sage intérieur

Le sage intérieur est la partie de nous liée à notre moi supérieur. Il a accès à des connaissances et une sagesse de laquelle est coupé notre conscient. Il est possible d’obtenir beaucoup de réponses de sa part.
Une fois dans son jardin intérieur, il est facile de lui parler. D’abord, il suffit de lui demander de venir puis patienter. Il peut se manifester immédiatement ou se faire attendre. Il faut parfois venir dans son jardin intérieur à plusieurs reprises avant qu’il se manifeste.
Écouter le sage et poser des questions
Prendre le temps de s’introduire et de l’écouter. S’installer là où c’est le plus confortable pour les deux.
Le sage intérieur peut ressembler à tout. Il n’a pas de forme déterminée. Pour la plupart des personnes, il ressemble à une femme ou un homme. Pour d’autres à un animal, un ange, un dieu, etc. Don apparence n’a pas de réelle signification.
Prendre le temps d’écouter son sage intérieur et de lui poser des questions. Elles peuvent être par rapport à son traumatisme émotionnel ou toute autre chose en lien avec notre ressenti intérieur. Le sage intérieur ne peut donner de réponse par rapport à l’extérieur.
Une fois terminer, le remercier puis revenir à l’ici et maintenant simplement en respirant et en sentant l’endroit où vous êtes assis.
Bien penser à prendre le temps de noter immédiatement ce qu’il a dit, car le cerveau l’oublie très vite.
Être Conscient à tout instant
Surtout lorsqu’on a vécu un trauma émotionnel, psychologique ou physique, il est très important de rester au maximum dans la Conscience. Il est alors possible de transcender ses traumatismes en douceur et fluidité.
Amicalement vôtre,
Wanderer & Bhân